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Qu’est ce que l’hypnose ?

« L’hypnose n’endort pas elle éveille »
François Roustang

L’hypnose est un phénomène naturel que tout le monde vit quotidiennement sans s’en apercevoir au moment des creux ultradiens.

Les cycles ultradiens fonctionnent selon un rythme d’activation (environ 90 min) suivi d’un repos/creux (environ 10-20min).

En d’autres termes, dans une journée, toutes les 90 minutes approximativement, un être humain peut rentrer dans un état de conscience modifié naturellement. Cet état de conscience ressemble à de la rêverie, de la distraction, des automatismes au cours duquel l’être humain ne « réfléchît » pas vraiment à ce qu’il fait. Milton Erickson nommait cet état « common every day trance ».

Voilà ce qu’en dit Ernest Rossi: « En acceptant les phases normales de votre repos ultradien et en vous autorisant à les apprécier lorsqu’elles surviennent au cours de la journée, vous permettez aux processus d’autorégulation de votre corps et de votre esprit, de traiter et de résoudre
vos problèmes ».

Tout comme la méditation, la transe ou le rêve, l’hypnose est définie comme un « état modifié de conscience » (ou EMC), état qui peut être déclenché soit par un professionnel, soit par nos propres moyens;  permettant un accès facilité à l’inconscient.

Elle permet grâce à la parole et  à une relaxation légère ou profonde, de privilégier le fonctionnement inconscient par rapport au fonctionnement conscient. Votre inconscient est votre compagnon de tous les jours, votre guide; c’est un énorme réservoir de ressources et de potentiels que vous avez en vous mais que vous avez tendance à ignorer.

Grâce à l’hypnose, nous allons rendre accessible et faire remonter ensemble ce réservoir de ressources à la surface, pour vous aider à trouver vos propres solutions et à opérer les changements nécessaires dont vous avez besoin maintenant.

L’hypnose va vous permettre d’entrer en relation avec votre inconscient et votre corps en toute sérénité, et en toute sécurité.

Petite histoire de l’hypnose

L’hypnose est une discipline bien plus ancienne qu’on ne le pense. Si l’hypnose est revenue sur le devant de la scène ces dernières années à la faveur des découvertes en neurosciences, c’est en effet une discipline bien plus ancienne que d’autres disciplines.
Si on conçoit l’hypnose comme un ensemble de techniques de communication, on peut faire remonter aux début de nos civilisations l’utilisation des premières techniques hypnotiques : les trouvailles les plus anciennes, remontant à la première forme d’écriture, sont des tablettes sumériennes décrivant des méthodes d’hypnose et remontant à -4000 ans.

En tant que discipline, l’hypnose prend ses racines au 18e siècle avec Franz Anton Mesmer. Il est le premier à répertorier les phénomènes de transe les décrivant comme “Magnétisme animal”. Si l’explication parait aujourd’hui irrationnelle, c’est en réalité la première tentative de rationalisation de phénomènes jusque-là considérés comme magiques.

De nombreux médecins s’emparent alors du sujet et lui donnent le nom d’hypnose au 19e siècle. Les 2 principaux acteurs de cette évolution sont le neurologue Jean-Martin Charcot qui exerçait à l’hôpital de la Salpêtrière et Hippolyte Bernheim à l’école de Nancy.
Freud, lui-même, étudiera et pratiquera l’hypnose durant 10 ans avant de finalement fonder la psychanalyse.
A l’époque, l’hypnose souffre du manque de compréhension scientifique sur le fonctionnement du cerveau. Les scientifiques de l’époque sont alors incapables de démontrer l’existence au niveau neurologique de l’état hypnotique. Ce n’est qu’à la fin du 20e siècle que les neuroscientifiques mettront à jour l’existence de l’état hypnotique. Par ailleurs, à l’époque, on pense que seule une faible partie de la population est hypnotisable limitant largement la portée de l’hypnose. Incapable d’en comprendre le fonctionnement et de l’appliquer à tous, la plupart des médecins se détournent alors de cette pratique.

C’est au milieu du 20e siècle, que Milton Erickson, psychologue et médecin américain, redonne un souffle nouveau à l’hypnose. C’est sur ses travaux que se fonde la quasi totalité de la pratique clinique et thérapeutique de l’hypnose aujourd’hui et plus généralement l’ensemble des thérapies dites brèves et comportementales.
Aujourd’hui, l’hypnose a de plus en plus une place de choix dans nos sociétés. Que ce soit en chirurgie où de plus en plus, les techniques d’hypno-sédation se substituent à l’anesthésie générale, en obstétrique où de plus en plus, la péridurale s’efface au profit de l’hypnose ou dans la plupart des formes de « coaching » modernes qui empruntent de nombreuses techniques à l’hypnose.
Cette brève histoire de l’hypnose est bien évidemment une version raccourcie, et laisse malheureusement de côté de nombreux artisans pourtant majeurs de cette discipline, tel que James Braid, Ambroise-Auguste Liébeault, Emile Coué, Dave Elmann, et bien d’autres.

L’hypnose Ericksonienne

« La première chose à faire en psychothérapie est de ne pas essayer de contraindre l’être humain à modifier sa manière de penser ; il est préférable de créer des situations dans lesquelles l’individu modifiera lui-même volontairement sa façon de penser »           Milton H. Erickson

Milton H. Erickson (1901-1980)

Psychiatre et psychologue américain reconnu, qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l’hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l’hypnose thérapeutique. Erickson utilise très tôt l’autohypnose comme un outils dans sa propre lutte contre une paralysie motrice et sensorielle de tout le corps apparue dans le cadre d’une poliomyélite. Avec l’autohypnose, il sortira de cette paralysie ce qui l’amènera à une grande conviction à propos des effets thérapeutiques de la suggestion et de l’hypnose. Ses travaux sur la modification des états de conscience et la communication hypnotique bouleversent les conceptions classiques. Considéré comme le fondateur du courant des thérapies brèves, il a notamment influencé les membres de l’école de Palo-Alto, et bien d’autres courants de psychothérapies modernes, qui se sont inspirées de sa vision.

– Un patient acteur de sa guérison

Avec Erickson, l’hypnothérapeute ne se sent plus dans la nécessité de fournir une solution à son patient. C’est au patient de mettre à profit l’état hypnotique pour accéder à ses ressources intérieures, bien trop souvent inexploitées. L’idée est que chacun d’entre nous n’utilise qu’une petite partie de nos capacités soit par le hasard de la constellation créée par ses divers choix antérieurs, soit en raison d’un rejet lié à différents problèmes : timidité, peur du conflit etc.

Par exemple quelqu’un aura pu mettre de côté une aptitude artistique pouvant lui assurer un mode de vie lui convenant affectivement et choisir une capacité plus raisonnable mais perçue comme «ennuyeuse ». Plus généralement, ce concept de “ressources” correspond à la conception d’un individu doté d’une grande capacité d’adaptation et de changement : modification de la perception de sa douleur, pouvoir d’action sur son état dépressif…

– Les techniques de suggestions indirectes

Par ailleurs, en vue de faciliter le passage à l’hypnose de personnes désireuses d’atteindre cet état tout en étant très résistantes, Milton Erickson va développer une série d’approches facilitant le « lâcher prise ». Il s’agit de la mise en place de formulations diminuant la pression (permissivité des énoncés), et facilitant l’attitude positive du sujet ou encore désarmant ses résistances.

Ces différentes façons de procéder permettent l’entrée en hypnose de la plupart des sujets. Mais, plus intéressant encore, elles permettent de modifier considérablement la place tenue par l’hypnothérapeute. Ce dernier peut ainsi donner une place active au sujet. Et même si, dans certains cas, des suggestions externes peuvent être la seule solution possible à un moment donné ou pour une situation donnée comme on peut le constater très fréquemment chez Erickson, l’hypnose n’atteint vraiment complètement son objectif que lorsqu’elle sert à la mise en place d’un changement qui vient du patient lui-même. Changement rendu possible par la transe, la relation au thérapeute et l’accès par le sujet à ses propres ressources.

Pour donner une idée de la pratique de l’hypnose ericksonienne, on peut, par exemple, évoquer le travail qu’il met en place avec une de ses patientes. Au lieu de lui proposer une induction centrée directement sur la détente et la concentration, il lui parle de son enfance et particulièrement de cette époque où en classe elle devait apprendre à lire. Cela donne sensiblement cela : «Pouvez-vous vous rappeler de ce tableau noir au milieu du mur dans votre classe ? Et vous vous demandiez comment distinguer les lettre du fond et cela vous paraissait bien difficile de différencier le i et le j, et plus encore le « o » et le « q »… tout cela vous paraissait bien difficile .. et pourtant vous avez su apprendre, apprendre à vous servir de ces lettres puis des mots, et vous avez ainsi d’années en années rencontré différentes choses difficiles que vous avez su apprendre et ainsi vous avez progressé, et vous pouvez laisser votre esprit aller là où il aimerait aller aujourd’hui ».

On peut analyser la technique employée de la façon suivante : au lieu de situer l’attention du sujet dans le contexte de la séance elle est directement engagée dans un imaginaire du passé, un imaginaire comportant une forte charge émotionnelle. Dans ce passé, elle avait su apprendre. L’induction sous-entend qu’elle a toujours en elle cette ressource d’adaptation et de progrès qui va lui permettre d’apprendre tant l’hypnose que de nouveaux comportements nécessaires à sa thérapie. L’engagement dans l’imaginaire qui permet ce passage est un engagement à aller à la rencontre des diverses ressources qui pourront l’aider en ce sens.

Déroulement d’une séance

Le premier entretien.

La première séance, appelée anamnèse ou entretien thérapeutique, est l’exploration et l’historique des motifs qui vous ont amené à consulter. Lors de cette séance, qui dure généralement un peu plus d’une heure, nous évaluons ensemble vos besoins afin de construire un parcours thérapeutique individualisé, qui visera à identifier vos difficultés, vos ressources et vos objectifs de changement; cette séance vous permettra ainsi de clarifier votre objectif, pour servir de base de travail de la thérapie.

Nous prendrons aussi un temps pour passer en revue vos idées sur l’hypnose, ainsi que tout autre questionnement, afin d’aborder sereinement et efficacement le travail thérapeutique. 

Cette première séance est essentielle pour la suite de la thérapie, pour créer une interaction de qualité, un terrain de confiance entre vous et moi. Cette prise de conscience est essentielle dans le cadre de votre processus thérapeutique.

Lors des séances suivantes, l’entretien préalable sera beaucoup plus court, et concernera les changements survenus depuis la dernière séance. Même si la séance d’hypnose est importante et bénéfique dans ses effets immédiats, les changements apparaissent aussi principalement dans l’intervalle entre les séances.

La fréquence et le nombre de séances dépendront de la nature des symptômes, mais surtout de votre implication personnelle dans la thérapie, parfois une seule séance suffit pour une problématique spécifique.

Les séances suivantes

Nous échangeons sur les changements qui se sont opérés depuis le dernier rendez-vous, avant de débuter une nouvelle séance.

Induction et approfondissement :

Les techniques d’induction sont nombreuses, et toutes ont pour but de vous «transporter ailleurs», dans un état d’attention centrée sur vous-même, de rêverie et de bien-être. Guidé par ma voix, vous allez rendre progressivement votre inconscient plus conscient que votre conscient lui-même; dans le but de vous amener à travailler sur vos objectifs et mobiliser vos ressources.

Phase de travail :

Cette étape  diffère d’une séance à l’autre et d’une personne à l’autre. Les méthodes utilisées sont conçues pour déjouer l’esprit critique et aller directement au cœur du problème, tout en communiquant avec l’inconscient.

J’adapterai ma pratique à vos besoins ponctuels, mais aussi en fonction des réactions durant la séance. Vous n’avez plus qu’à vous laisser guider pour trouver, à l’intérieur de vous, toutes les solutions que vous offre votre inconscient.

La fin de la séance :

Une fois sorti de la transe, chaque individu réagit et perçoit la séance à sa manière. Je prendrai le temps d’échanger et de répondre à d’éventuelles interrogations quand à la séance

En hypnothérapie une séance dure en moyenne 45 minutes à 1 heure, il faut le plus souvent compter en moyenne 4 à 5 séances pour atteindre des résultats durables et profonds. Afin que vous puissiez vous rendre compte de vos progrès entre deux séances, celles-ci seront généralement espacées de deux semaines. Il est en effet important que vous preniez le temps de laisser se construire et s’opérer en vous le changement.

L’hypnose est un excellent outil d’accompagnement vers votre objectif, mais pas un tour de magie. Il est donc nécessaire et essentiel que vous ayez réellement envie de changer pour vous-même et que vous soyez acteur à part entière de votre transformation.  Ayez confiance en votre capacité à changer. 

En hypnothérapie, il faut le plus souvent compter en moyenne 4 à 5 séances pour atteindre des résultats durables et profonds. Afin que vous puissiez vous rendre compte de vos progrès entre deux séances, celles-ci seront généralement espacées de deux semaines. Il est en effet important que vous preniez le temps de laisser se construire et s’opérer en vous le changement.
La première séance est essentielle, car elle va vous permettre de déterminer avec précision votre objectif et en ressentir les premiers résultats, en faisant appel à vos émotions ainsi qu’ à votre motivation.
Cette séance vous permettra de clarifier votre objectif, pour servir de base de travail de la thérapie. L’hypnothérapie est plus que l’état hypnotique, elle est un ensemble d’outils de techniques de communications, qui vous serons enseignées afin de vous apprendre à changer.

Questions/Réponses

Tout le monde est-il hypnotisable?
Oui, tout le monde peut être hypnotisé. L’hypnose est un état naturel dans lequel nous sommes plusieurs fois par jour, partant de ce principe tout le monde est hypnotisable. En revanche, nous n’avons pas tous le même degré de réceptivité, et le changement d’état peut prendre plus ou moins de temps, selon les individus. Pour certains, l’induction (la phase de bascule à l’état modifié de conscience) se fera très rapidement, alors que pour d’autres, la phase de préparation prendra plus de temps.Le praticien ne pourra jamais imposer une induction à son sujet, c’est impossible. Il doit s’établir une relation de confiance est indispensable, plus le sujet sera réceptif, plus l’induction sera rapide et le travail efficace.

Dort-on en état d’hypnose?
Absolument pas, vous entendez la voix thérapeute tout au long de la séance, vous restez conscient et entendez tout ce qui se passe autour de vous. L’amalgame vient essentiellement de l’étymologique du mot grec hypnos, qui signifie “sommeil”. L’hypnose n’a pourtant pas grand-chose à voir avec ce dernier, bien au contraire.

Il s’agit d’un état de conscience modifié, une forme de concentration réceptive pouvant fluctuer entre l’hyperéveil et la somnolence, que chacun est capable d’atteindre de manière naturelle. C’est comme si une partie du cerveau était en hyperéveil alors que le reste du cerveau et du corps se repose, ce qui donne cette apparence extérieure de « sommeil ».

Perd-on le contrôle en hypnose?
Non, contrairement aux idées reçues, vous gardez le contrôle de vous-même.

-Tout d’abord la déontologie et la conduite de tout bon hypnothérapeute, lui interdit de suggérer un changement non souhaité par son client.

– De plus, même lors d’une hypnose très profonde, le conscient entend toujours la voix de l’hypnothérapeute, vous savez donc ce qu’il se passe et ce que vous et le thérapeute faites ou ne faites pas. Vous êtes donc libre de vous « réveiller » si vous le souhaitez, ou de faire abstraction d’une suggestion ne vous convenant pas.

– Enfin, « l’inconscient » assure toujours son rôle de protection du conscient, il n’accepte donc aucune suggestion allant à l’encontre de vos intérêts, de votre morale ou de vos valeurs.

Peut-on resté bloqué en état d’hypnose?
Non, l’hypnose est un phénomène parfaitement naturel. Vous êtes conscient de tout ce qui se passe pendant la séance, vous ne dormez pas, vous êtes comme dans un état de rêverie. De nombreuses études scientifiques montrent que même un sujet très sensible à l’état hypnotique, laissé seul, sort de sa transe hypnotique spontanément au bout de vingt minutes, en moyenne…

Peut-on être controlé contre sa volonté?
Non, c’est une autre idée reçue, qu’ont parfois les personnes qui viennent pour être hypnotisés la première fois.

Le patient garde son libre-arbitre sous hypnose, qui fait que celui-ci ne dit ou ne fait que des choses qu’il aurait pu dire ou faire dans d’autres circonstances.

Le subconscient est bienveillant et protecteur, il agira de façon à vous faire vivre les changements qui vous sont les plus bénéfiques, selon votre volonté. Votre subconscient vous protège et refusera toutes les suggestions qui vous seront faites contre votre volonté; vous restez maître de vous-même.

 En état hypnotique, le sujet sent intuitivement ce qui est bon pour lui et rejette facilement ce qui ne l’est pas. L’hypnose thérapeutique est une technique complètement respectueuse du patient. L’évolution du patient, ses valeurs morales ou spirituelles, son type de caractère sont pris en compte et respectés. Il s’établit une réelle collaboration entre le thérapeute et son patient, avec un objectif commun : la recherche efficiente d’un mieux-être durable.

Faut-il croire à l’hypnose pour que ça marche ?
Non. S’agissant d’un phénomène naturel, vécu quotidiennement, il vous suffit simplement d’avoir envie de vous engager dans un travail thérapeutique. Vous pouvez être sceptique cela marchera aussi, néanmoins venir tester votre capacité de résistance à l’hypnose serait comme aller consulter un dentiste en gardant les mâchoires serrées.

A propos :

Ponzio Romain
Psychologue, psychothérapeute et hypnothérapeute.

Diplômé en psychologie clinique, je vous accueille à mon Cabinet afin de vous aider à résoudre les difficultés auxquelles vous n’arrivez plus à faire face.

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